Mais où passe mon argent ? ou comment gérer son foyer...

« Les Français gueulent parce-qu’ils ne savent pas où passe leur pognon…mais ils ne regardent pas ! »

Cette citation tirée d’un sketch de Coluche, je l’ai entendue à 15 ans et j’en riais sans trop savoir pourquoi. Depuis, l’expérience m’a appris à quel point cela pouvait être vrai. Il y a dix ans maintenant que, l’air de rien, cette phrase s’est mise à résonner dans ma tête et m’a dicté un exercice auquel je me livre depuis.

Le principe de cet exercice était simple, répondre à cette simple question : « où passe tout l’argent que je gagne ? ».

C’est un fait, il a toujours été important, primordial même, d’économiser. Encore plus aujourd’hui !

Pourtant, pour que cet effort que l’on s’inflige ne se transforme en un cuisant échec et ne vienne plomber notre moral, réduisant à néant tout espoir de se sentir libre et rassuré, il me semble primordial de procéder par ordre.

« UN MOT D’ORDRE : GÉRER SON FOYER COMME UNE ENTREPRISE »

1-    Tenir ses comptes, pour savoir où vous en êtes au jour le jour.

Il existe depuis longtemps des logiciels qui font ça très bien. En 2001, donc, j’ai décidé de tenir mes comptes avec un logiciel bien pratique, mais un peu complexe. Ca m’a aidé, un peu, mais il me manquait quelque chose : Un support qui me permette d’avoir une vue d’ensemble sur la gestion de mon foyer.

2-    Combiner l’utilisation d’un logiciel et d’un tableau récapitulatif.

J’ai donc eu l’idée de combiner le logiciel avec un tableur Excel. J’y ai détaillé toutes les charges mensuelles, sans rien omettre, puis les revenus.
Il m’a semblé également impératif d’ identifier les factures avant que celles-ci ne me soient réclamées, pour assurer leur recouvrement. Pour cela, j’ai opté pour la mensualisation dans un maximum de domaines possibles (eau, EDF, GDF, impôts). Et si cela n’était pas possible ou que les montants variaient d’un mois sur l’autre (frais de cantine, trajets professionnels, révisions automobiles, factures de téléphone mobile) une estimation légèrement surévaluée faisait très bien l’affaire. En effet, ne vous est-il jamais arrivé de regarder votre solde à la banque, de vous autoriser un achat plaisir et de le regretter quelques jours après parce-que vous aviez oublié une grosse échéance ? A moi, bien trop souvent !

POURQUOI UN TABLEAU PLUTÔT QUE LES OUTILS QUE PROPOSE LE LOGICIEL ?

Les graphiques que vous proposent les logiciels sont à mon sens inadaptés à la démarche que je tente de décrire dans cet article. Ils vont vous montrer un camembert ou une courbe qui sera représentatif de ce que vous aurez dépensé dans le passé et vous ne pourrez pas interagir sur les saisies.

Dans le tableur, en revanche, vous pourrez modifier les saisies à loisir et vous rendre compte d’un seul coup d’œil du résultat incident. Un exemple concret : modifiez les montants que vous avez dépensé dans un domaine l’année passée et vous voyez tout de suite la somme que vous auriez pu économiser au bout du compte.

D’autre part, le tableur vous permettra de faire une simulation de vos dépenses pour l’année à venir et vous motivera quant à l’épargne potentielle qui résultera de vos efforts.

Dorénavant, vous aurez un but concret, parvenir à retrouver cette somme sur votre compte au terme de cette année. Et mois après mois, l’évolution de ce montant en fonction de votre consommation sera votre signal d’alarme si vous faites des écarts et vous remplira de satisfaction si vous arrivez au résultat escompté.

Au fil des années, mon tableau a évolué et j’ai essayé d’appliquer quelques principes simples :

– Le salaire du mois de janvier doit servir à payer les charges et achats du mois de février…et rien d’autre…

– Un achat fait à crédit (là, je parles de produits de consommation que l’on peut régler en deux ou trois mensualités) doit impérativement apparaître comme intégralement payé dans le logiciel de compte.Si cela peut vous aider, imaginez qu’en cas de pépin financier, vous ne puissiez plus payer vos traites et répondez à cette simple question : « serai-je en mesure de payer l’intégralité de la somme due pour continuer malgré tout à utiliser le produit acheté ? Ou serai-je obligé de le rendre ? ».Si on pousse un peu le raisonnement, pourquoi ne pas placer ces mensualités qui ne vous sont pas encore réclamées sur un compte livret A ? Tout le monde sera content au final.Votre banquier qui verra des mouvements sur votre livret et vous, un an après, quand votre compte sera crédité de quelques euros (c’est quand même plus agréable que de voir apparaître des agios, non ?)

– Essayer de tout prévoir : les révisions de chaudière, les entretiens de véhicules, les cadeaux d’anniversaires, les cadeaux de noël, les frais de trajet pour aller voir belle-maman, l’évolution de vos consommation d’énergie pour savoir si votre facture va gonfler par rapport à l’année précédente, etc.

– Chiffrer avec exactitude le montant mensuel des besoins strictement nécessaires : nourriture et carburant pour se rendre au travail.

TOUT CA DANS QUEL BUT ? NE PAS AVOIR DE MAUVAISES SURPRISES !

– Faire ressortir dans le tableau 3 cases principales : une où l’on reporte le solde de tous comptes pris sur le logiciel, une autre qui totalise les charges du mois en cours qui ne sont pas encore payées et enfin une dernière, la plus importante, qui fait la soustraction des deux. Vous obtiendrez la somme dont vous disposez réellement pour vivre.

– Une fois le tableau rempli, il devient beaucoup plus simple de cibler les domaines où il est possible d’économiser des sommes substantielles. Chaque année, au moment des échéances de contrats d’assurance ou de téléphonie mobile, par exemple, je pars à la chasse aux économies. La concurrence est telle aujourd’hui dans ces domaines qu’il n’y a pas à hésiter !Par ailleurs, je me pose toujours la question de la nécessité de chacune des charges recensées :

1. L’abonnement de télévision me semble-t-il réellement indispensable ?

2. Ai-je réellement besoin de tous mes forfaits de téléphonie mobile ?

 

3. De quelles dépenses mensuelles puis-je me libérer ?

Maintenant que vous savez où est passé votre « pognon », que vous avez « arbitré » et que vous avez conservé uniquement les secteurs qui vous semblaient strictement nécessaires au fonctionnement de votre petite entreprise, vous êtes enfin parés pour réfléchir sereinement à la possibilité d’investir et de placer votre épargne restante et assurer ainsi votre INDÉPENDANCE FINANCIÈRE.

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Cet article a 1 commentaire

  1. Bonjour,

    Tout à fait d’accord avec ce que vous expliquez dans ce billet – je vais d’ailleurs me permettre de copier l’expression de Coluche, que j’aime beaucoup. 8^)

    Je trouve intéressant de constater que j’ai eu un parcours très similaire au vôtre :
    – d’abord, il y a quelques années, le constat que l’argent filait sans que je ne sache vraiment où
    – puis la lecture de divers livres sur le sujet des finances personnelles, dont le « Rich Dad, Poor Dad » que vous avez cité dans un précédent billet
    – puis l’essai de divers logiciels, qui n’apportaient qu’une vue du passé faite de longs listings d’opérations et de camemberts
    – puis l’idée de voir l’ensemble du budget de manière synthétique (ce que je comprends de votre « tableau récapitulatif »), sous la forme d’une seule page montrant l’ensemble des enveloppes élémentaires du budget : revenus, éléctricité, loisirs, courses, etc.
    – puis l’envie de travailler sur le futur, pour anticiper les mois à venir, faire des simulations, et préparer activement mes projets.

    C’est cette dernière question qui me semble vraiment fondamentale. Si l’on y regarde de plus près, l’essentiel de notre budget reste inchangé d’un mois à l’autre. Il devrait tout de même être possible pour un logiciel de calculer l’évolution probable du budget, et donner un peu de visibilité dans les mois à venir pour optimiser son budget et préparer ses projets.

    Etant développeur de profession, je ne suis pas passé par la case Excel : en 2006, j’ai directement commencé à construire une nouvelle application avec un ami lui aussi développeur. Nous avons fait fausse route initialement, modifié le logiciel à de nombreuses reprises sur la base des retours de nos premiers utilisateurs, mais après quelques années nous commençons à avoir une application qui fonctionne bien et qui nous a valu de très bons retours de nos utilisateurs.

    Si vous en avez le temps, j’aimerais beaucoup avoir votre avis sur notre logiciel :

    http://www.mybudgetview.fr

    A bientôt,

    Régis.

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